AQUAmag N°28

Edito

Takashi Amano, l’esthète de l’Aquarium Naturel

Pendant près de deux décennies, plusieurs membres
de l’équipe d’AQUAmag ont eu la chance et l’honneur
de travailler à diverses occasions avec Takashi Amano,
celui que l’on appelle à juste titre le Maître de l’aquascaping. D’ailleurs, depuis les débuts d’AQUAmag, les lecteurs ont pu trouver régulièrement ses articles, toujours autant appréciés.

Ce fut ainsi un choc et une immense tristesse d’apprendre le décès de Takashi Amano, survenu le 4 août dernier, des suites d’une longue maladie.

Toutes nos pensées vont bien sûr à sa famille, ainsi qu’à l’équipe d’ADA (Aqua Design Amano), la firme qu’il avait créée de toutes pièces.
Takashi Amano n’était pas seulement le Maître
de l’aquascaping. Il a tout simplement développé une autre approche de l’aquariophilie, en magnifiant la beauté
des décors aquatiques inspirés de scènes naturelles.
Il a créé une esthétique particulière qui a sensibilisé
un nombre croissant d’amateurs, pas toujours aquariophiles. Son dernier coup d’éclat en est la preuve ultime :
son exposition « Florestas submersas » avec son bac d’aquascaping de 40m de long qui attire les visiteurs européens et même du monde entier à l’Oceanario
de Lisbonne, au Portugal. Il a donc su briser les barrières
et populariser notre hobby au-delà de ses limites traditionnelles.

Le monde aquariophile perd ainsi l’un des plus grands.
On se consolera un petit peu en se disant que son œuvre va lui survivre. C’était d’ailleurs son souhait le plus cher.
Il désirait surtout que l’on retienne son approche,
sa philosophie : « apprendre de la Nature ». Ses tableaux vivants ont toujours été un hommage à Dame Nature,
avec ce message en filigrane : exprimer la beauté de celle-ci pour sensibiliser à sa protection. Une manière subtile d’apporter sa contribution à la défense de l’environnement. Esthète et humble jusqu’au bout.

AQUAmag continuera bien sûr à porter le message de Takashi Amano. Tout comme nous continuerons à travailler en partenariat avec ADA, avec ce souhait commun de promouvoir sa vision de l’aquariophilie qui lui était si chère.

La Rédaction

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